Mamadou NAON, le Président du Club des DSI de Côte D’Ivoire

Mamadou NAON, Président du Club des DSI Côte D’Ivoire est membre du Directoire des Système d’Information du groupement des services eau et électricité (GS2E).

Alliativ, filiale du Groupe Visiativ, profite de sa participation au Salon des Journées de l’Entreprise Numérique (JEN) pour recueillir des informations pertinentes d’un homme d’expérience sur le secteur des Technologies de l’information en Afrique.

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Qu’est-ce que vous pouvez dire du secteur des Technologies de l’Information en Côte d’Ivoire ?

C’est vrai qu’il est difficile de mettre en place une échelle de maturité mais je peux dire qu’aujourd’hui le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) est avancé en Côte d’Ivoire.

D’ailleurs le Salon des Journées de l’Entreprise Numérique (JEN) auquel nous participons va présenter une étude sur les pratiques des TICs au sein des entreprises pour pouvoir mesurer cette maturité.

La Transformation Numérique est en train de devenir réalité, la Côte D’Ivoire a installé l’infrastructure ces 5 dernières années et se dirige désormais vers un système d’information orienté applications et services au même niveau que les expériences internationales. En effet, les entreprises ivoiriennes sont généralement des filiales ou travaillent en étroite collaboration avec des partenaires.

Il faut dire que la Côte D’Ivoire avec l’appui du public qui a mis en place des plans stratégiques de développement des TIC et le privé qui évolue de plus en plus avec l’intégration des ERP, des sites interconnectés, des Data center, du cloud et des solutions à moindre coût, a connu une bonne évolution dans ce domaine.

Afin de maintenir cette avancée, les acteurs du secteur devraient s’unir et travailler en étroite collaboration. Ainsi, le club des DSI de Côte D’Ivoire est en relation avec la société nationale du développement informatique pour harmoniser et échanger autour des TIC.

  Vous aviez confié à Jeune Afrique que votre «seul regret c’est qu’aujourd’hui les serveurs et les applications soient systématiquement délocalisés en Europe ou en Asie, ce qui revient à cantonner les informaticiens africains dans le simple rôle de support technique, sans réelle contribution aux applications innovantes». Est-ce que c’est toujours le cas ?

Aujourd’hui, on est dans une phase de transition, le DSI n’est plus cantonné dans la configuration classique de l’informatique. Il commence à développer d’autres activités au sein de l’entreprise notamment le conseil. En effet, le rôle du DSI ne consiste plus à mettre en place des solutions que l’on voit un peu à droite et à gauche, il doit désormais travailler beaucoup plus en collaboration avec les métiers et la Direction Générale. Il devrait être en mesure de proposer des catalogues de services qui répondent aux besoins des métiers et à forte valeur ajoutée.

La mise en place des fibres optiques, des Data Center certifiés, de la nouvelle loi sur la protection des données à caractère personnel en Côte d’Ivoire encouragent le développement du Business au niveau local. Ainsi, Il est important de développer l’expertise locale et de donner aux jeunes l’opportunité de créer et de se démarquer. Il faut privilégier ce qui peut être fait en Côte D’Ivoire tout en capitalisant sur les plateformes et les solutions qui se trouvent à l’étranger afin de répondre aux besoins du marché ivoirien.

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Pouvez-vous nous parler de votre expérience en tant que président du Club des DSI en Côte d’Ivoire ?

Je peux dire que c’est une belle expérience ! Depuis la création du club, ça fait maintenant 10 ans, j’étais un simple membre. Par la suite, j’ai occupé le poste de Vice-Président chargé de l’organisation des événements avant de devenir Président.

Depuis ces 2 dernières années, le club a beaucoup muri et a su trouver ses marques. Grâce aux efforts de mon prédécesseur Monsieur Sylvestre SEM qui a révolutionné le club DSI, des événements comme les petits-déjeuners ont été initiés.

Actuellement, nous organisons des after-work, des mini-forum mais également les rencontres techniques. Ces dernières consistent à accueillir un DSI qui va présenter une expérience de son quotidien à forte valeur ajoutée. C’est aussi l’occasion de faire sa promotion auprès de son entreprise.

La technique seule n’est pas suffisante, c’est pour cette raison que nous organisons également les rencontres de renforcement des capacités afin que les DSI puissent évoluer vers des postes beaucoup plus importants (DGA, DG…). Enfin, le rendez-vous annuel et incontournable que nous organisons c’est le forum annuel des DSI.

Pour aller de l’avant, l’échange et la collaboration avec d’autres organismes du secteur sont importants. En ce sens, nous avons déjà tissé un partenariat avec le club des DSI Congo Brazzaville et nous avons programmé des rencontres avec des instituts spécialisées notamment au Maroc et en Tunisie.

Que pensez-vous de l’événement Journées de l’Entreprise Numérique organisé ces 19 et 20 Mai 2016 en Côte D’Ivoire ?

C’est une belle initiative que j’apprécie, nous sommes d’ailleurs membres permanents de la commission NTIC et nous avons participé à l’étude sur la maturité des entreprises numériques en Côte D’Ivoire.

Ce que j’attends de cet événement c’est de développer la cible et aller vers les métiers et les organes étatiques qui faciliteraient la mise en place des entreprises qui vont adopter le numérique afin de pouvoir créer de la valeur rapidement.

Comment les TIC peuvent contribuer à l’atteinte des objectifs de mon entreprise ? C’est la question à laquelle tentera de répondre le DSI à travers une réflexion qu’il pourra mener lors des JEN. C’est l’occasion aussi de rencontrer plusieurs acteurs, de faire le point et pourquoi ne pas se faire accompagner par son DG.

Que pouvez-vous nous dire sur les besoins et les défis actuels des DSI en Côte D’Ivoire ?

Le vrai défi des DSI c’est de pouvoir suivre le rythme rapide du changement dans les entreprises. La DSI est un métier très dynamique et qui demande de faire beaucoup de veille.

Aujourd’hui le DSI, comme je l’ai souligné précédemment n’est plus dans la configuration classique de l’informatique. Il est important qu’il sache aussi se vendre et de porter la casquette du Marketeur dans un environnement en évolution constante et rapide.

Afin de renforcer les capacités et pouvoir faire face à ces défis, la formation est un paramètre à considérer sérieusement notamment les certifications. De mon point de vue, si l’entreprise ne paie pas, il faut investir pour se former. S’il y a un sacrifice à faire c’est bien celui-là.

Si j’ai un conseil à donner c’est que le DSI doit rester ouvert, apprendre, évoluer au même rythme du marché et surtout savoir se mettre en valeur.

Le Club des DSI est une association à but non lucratif qui rassemble les premiers responsables opérationnels des Systèmes d’Information au sein des entreprises et administration en Côte d’Ivoire.

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